Séances 2015

Séances mensuelles avec lntervenants,
exposition et sortie familiale en
2015 :


13 décembre 2015

Mr Yves Gruet, Maître de Conférences, retraité de l’Université de Nantes.

« Des bergeries construites
en pierre sèche des
montagnes pyrénéenne et corse. »

En montagne pyrénéenne, au niveau des alpages, au-dessus de 1400 m et parfois jusqu’à plus de 2000 m d’altitude en Ariège, j’ai été intrigué par des murets, des restes de constructions en pierre sèche. J’ai voulu comprendre à quoi servaient ces ruines, pourquoi elles se situaient là, comment et avec quels matériaux elles avaient été construites. Pour cela je suis retourné en Béarn (vallée d’Aspe) où je savais que la fabrication de fromage de brebis était encore pratiquée « à l’ancienne ». J’ai observé et participé à la vie de bergers, tout en faisant un relevé de leurs lieux de vie : cabanes, parcs, saloirs. Aujourd’hui des plans des constructions étudiées seront comparés entre eux selon leur situation géographique dans les Pyrénées. Des ressemblances seront trouvées avec les cabanes et parcs de bergers des montagnes corses où brebis et chèvres sont encore élevées pour la fabrication de fromage. Au-delà des typologies régionales, des constantes morphologiques seront expliquées par les fonctions identiques dévolues aux structures de pierres. Les constructions montagnardes en pierre sèche viennent des hommes des vallées qui savaient faire maisons, cabanes et murets des cultures en terrasses.


Photo d’une cabane de berger conservée intacte dans le lac de Soulcem (Ariège)
vidé pour entretien tous les deix ans environ, ici en avril 2001.


Dimanche 22 novembre 2015

Nous accueillerons Cécile Le Carlier de Veslud, UMR 6566 CReAAH – Laboratoire Achéosciences – Université de Rennes 1.

« Le massif Armoricain et la bordure
ouest du Nassin Parisien
une importante région minière »

Le Massif Armoricain est composé en très grande majorité de terrains endogènes en relation avec la mise en place de la chaîne hercynienne. Au cours de la formation de celle-ci, se sont produites des fractures dans lesquelles se sont mises en place des minéralisations diverses. Ainsi, ce sont des gisements filoniens d’or, d’étain, de plomb (souvent argentifère) qui sont présents en grand nombre dans des secteurs maintenant bien identifiés, en plusieurs lieux de la péninsule. La désagrégation, au fil du temps, de ces filons, a également conduit à la concentration de certains minéraux peu altérables (tout particulièrement l’or et l’étain) dans les lits des rivières, formant ainsi des gîtes secondaires facilement exploitables. Les minerais de fer, liés à l’altération de ces terrains anciens, sont également extrêmement nombreux. Ils sont de nature, de taille et d’accessibilité très variables.
    Des prospections minières et métallurgiques sont réalisées depuis quelques années à partir de la documentation géologique, notamment la carte géologique et les rapports du BRGM des années 1960-1970 concernant des prospections systématiques à la recherche de matières premières. C’est ainsi que, grâce à ce travail de prospection effectué par de nombreux archéologues bénévoles entraînés à reconnaître les sites miniers et les déchets scorifiés, différentes régions de production métallique de l’Âge du Fer commencent à être identifiées.
    La production du fer semble s’organiser en plusieurs vastes districts. Les minerais employés ne correspondent pas obligatoirement aux gisements les plus riches, mais ce qui semble primer, c’est l’accessibilité aisée de ces derniers. En effet, nombre de ces minerais se rencontrent en sub-surface où leur ramassage est particulièrement facile. Les traitements métallurgiques ne semblent pas non plus impacter profondément le couvert végétal, si bien que cette activité, bien qu’importante, n’a pas dû produire une modification trop importante de l’environnement. En ce qui concerne les autres métaux, l’exploitation des placers de rivière a été identifiée pour l’étain, mais probablement que cette technique était appliquée à l’exploitation de l’or également. Il est plus difficile d’identifier les anciennes mines souterraines car les secteurs ont été ré-exploités aux époques suivantes, effaçant ainsi les traces liées aux activités protohistoriques. Cependant, ces mines sont attestées, notamment pour  l’or et pour le plomb. Probablement que l’étain était exploité de cette manière également.    Ainsi, le Nord-Ouest de la France commence-t-il à apparaître comme une grande région productrice, pour tous les métaux hormis le cuivre. Loin d’être isolée au bout du continent, elle se situe probablement au cœur d’un réseau d’échanges bien établi.


Dimanche 25 octobre 2015

Nous accueillerons Marine Laforge, géoarchéologue chez Éveha, à Rennes et chercheur associé à l’ UMR 6566 CReAAH et Anne-Lyse Ravon, Doctorante en archéologie UMR 6566 CReAAH – Université de Rennes 1.

« La Bretagne avant les Bretons : les

hommes du Paléolithique face aux

changements climatiques »

Au cours de la Préhistoire, des périodes glaciaires et plus tempérées, dites interglaciaires, se sont succédées, ce qui a grandement influé sur le climat et les niveaux marins à l’échelle de la planète. Le niveau marin a oscillé entre – 120 et + 5 mètres, dégageant ainsi parfois de grands espaces exondés, ou au contraire réduisant les territoires des populations préhistoriques à de nombreuses reprises. De nombreux sites de la Préhistoire ancienne sont connus en Bretagne. Leur implantation fréquente sur le littoral actuel, associée à des dépôts de sédiments en falaise, les rend particulièrement vulnérables face à l’érosion naturelle. Cette conférence présentera les différents sites paléolithiques régionaux, ainsi que les dépôts sédimentaires qui leur sont associés, et expliquera l’importance de cette approche géoarchéologique qui combine l’étude des sites archéologiques et des coupes en falaise, dans le but de préciser les conditions environnementales qu’ont connues ces premiers habitants de la Bretagne.


Samedi 19 et dimanche 20 septembre 2015
Journées du Patrimoine

Muséum d’Histoire Naturelle

 

Thème national :  PATRIMOINE DU XXIe SIECLE
                Argumentaire proposé par Nantes :  LE PATRIMOINE CONTEMPORAIN COMPREND DESORMAIS LE PATRIMOINE  IMMATERIEL, LES ACQUIS ET LES EVOLUTIONS  DES CONNAISSANCES.  DES TECHNIQUES, DES MODES DE REPRESENTATION, etc. 
 
“La S.N.P. participera aux journées du Patrimoine 2015 , au sein Musée d’Histoire naturelle de Nantes, avec des présentations thématiques en accord avec le thème proposé”
 
Elle présentera :
 
– 1 vitrine : « de la pierre de foudre à la hache polie ».
– 7 panneaux :   2 panneaux de présentation de la société et de ses activités et 5 panneaux dont 2 intitulés   “PATRIMOINE CONTEMPORAIN ET PREHISTOIRE”  2 intitulés “EVOLUTION DES REPRESENTATIONS DE L’HOMME DE NEANDERTAL”  et 1 intitulé “EVOLUTION DU SENS DES SIGNES “

Dimanche 14 juin 2015 :
« Archéo des côtes ou Art celtique ou Sites côtiers de l’âge du fer »
par Maryvanne Daire


Sortie annuelle le 17 mai 2015
réservé au membres de la SNP et à leurs famille

Une petite balade dans le nord de l’Ille et Vilaine


Dimanche 19 avril 2015

« L’art rupestre du Nord de la Scandinavie
Expérimentation à Gavrinis :
de l’iconographie au geste gravé »

Par Marie Vourc’h,
membre associé au Laboratoire de Nantes,
qui fait partie du CReAAH (UMR 6566)


Dimanche 15 mars 2015

« Nouveau regard sur les architectures
mégalithiques dans l’ouest de la France »

Par Florian Cousseau,
doctorant à l’université de Rennes 1

Les travaux qui vous seront présentés ont été menés dans le cadre d’une thèse à l’université de Rennes 1. Ils visent à améliorer notre lecture des tumulus néolithiques. Celle-ci était focalisée principalement sur les espaces internes funéraires des monuments, et très peu sur les masses les entourant. Les campagnes, menées par Luc Laporte (directeur de la thèse en cours), Roger Joussaume et Chris Scarre sur le tumulus C de Péré à Prissé-la-Charrière (Deux-Sèvres), ont montré qu’une lecture approfondie de ces masses était possible et révélait de précieuses informations. L’étude des élévations, avec une méthodologie adéquate, était la clef de cette nouvelle lecture. Les archéologues des périodes historiques ont une expérience plus longue concernant les études des élévations de leurs architectures et ont développé, depuis les années 1980, une méthodologie nommée ‘’archéologie du bâti’’. L’expérience positive sur le monument de Prissé-la-Charrière a montré l’intérêt d’étendre cette lecture à de nouveaux monuments.


Couloir du dolmen G’ de Barnenez (Plouezoc’h, Finistère)

 

La thèse poursuit cette nouvelle lecture architecturale, dans le domaine du mégalithisme, au travers de deux sites qui se trouvent dans le Finistère nord : Barnenez à Plouezoc’h et Carn à Ploudalmezeau, fouillés dans les années 1950-60 par P.-R. Giot. Ces deux monuments ont été choisis car ils présentent des élévations très bien conservées sur plusieurs mètres et en grande majorité réalisées en pierres sèches. De plus, ils renferment la quasi-intégralité des voûtes en encorbellement intactes depuis 6 000 ans en France. Plusieurs campagnes de terrain, menées sur ces deux monuments, ont permis une étude intégrale de ces derniers, avec cette nouvelle lecture, grâce à l’archéologie du bâti. Un autre point important de ces travaux est l’acquisition et l’utilisation des données 3D.

Les résultats de la thèse sont multiples et se rapportent tant à la compréhension des architectures mégalithiques, aux bâtisseurs qui les ont construites, qu’aux sociétés qui les ont utilisées. Tout d’abord, l’utilisation de la méthodologie issue des périodes historiques, pour développer l’étude des élévations, permet une réelle relecture de ces monuments qui n’avaient pas été étudiés depuis les années 1960. Elle met au jour tous les cycles de construction du monument : leurs différents états et leurs étapes de construction. Au travers de celles-ci, certains gestes particuliers peuvent être observés qui montrent la qualité technique des bâtisseurs et leur maîtrise des règles architectoniques. Ces données n’étaient que très rarement mises en évidence auparavant. On en concluait que ces architectures étaient assez simples, voire primitives, alors que cette relecture montre, d’une part, toute la complexité de celles-ci et, d’autre part, que les bâtisseurs avaient de vraies compétences techniques. Les différents états du monument étant observables, des restitutions 3D ont été réalisées permettant de tester les hypothèses, de connaître leur intégration dans le paysage et de proposer un support pour la valorisation ultérieure de ces recherches. L’étude des voûtes en encorbellement a été un point important de ces travaux. Celles-ci ont été très peu étudiées étant donnée leur fragilité. Nous avons actuellement la chance de pouvoir observer ce type de voûtes qui est encore construit de nos jours, avec des techniques proches de celles du Néolithique. Le regard de ces bâtisseurs contemporains a été d’une grande aide pour la compréhension de certaines observations faites sur le terrain.

Cette communication exposera donc cette nouvelle lecture des architectures mégalithiques grâce notamment à l’archéologie du bâti et aux outils 3D.


Dimanche 22 février 2015

Assemblées générales 2015

Voici les principaux points à l’ordre du jour :

  • Rapports moral et financier de l’année 2014
  • Projets pour l’année en cours
  • Renouvellement du tiers sortant
  • Questions diverses.

Membres du bureau dont le mandat arrive à expiration : Mme Sylvie Pavageau ; Mrs Robert Lesage, Henri Poulain, Serge Régnault, Philippe Douaud et Marc Lhommelet. Il faudra aussi pourvoir au remplacement de Mme Danielle Drouet qui vient de nous quitter.

De nouvelles candidatures sont donc vivement souhaitées.

Comme annoncé dans les feuillets de janvier, à la suite de l’Assemblée Générale ordinaire se tiendra une Assemblée Générale extraordinaire. Le texte des statuts de notre société, mis à jour, sera soumis au vote des adhérents.

Votre présence est donc très importante, le quorum des 2/3 des adhérents étant indispensable pour délibérer. En cas d’impossibilité de participer à cette réunion, merci de nous retourner avant le 15 février, le « pouvoir » envoyé avec les feuillets de janvier.

Rappelons que ces feuillets tiennent lieu de convocation aux deux assemblées.


Dimanche 18 janvier 2015

Nous commencerons la nouvelle année avec de courtes communications de 5 de nos adhérents :   

 – Un bref retour sur la situation du site des « 3 squelettes » à Pornic, suite aux actions menées par l’association AMER (Association des  Mégalithes En Retz),  par Claude Lefèbvre.

– Jacques Hermouet interviendra sur les paléoclimats et les stades isotopiques.

–  Alix Le cadre nous présentera Le disque de Néra.

– Participation à un inventaire archéologique : Philippe Thomasa collaboré dans le nord du Gard à une campagne de prospection au printemps 2014. Son témoignage tentera de montrer comment l’activité spontanée de « ramasseur de cailloux » peut collectivement devenir une réelle activité scientifique en construisant les outils nécessaires à une méthode la plus rigoureuse possible.

Marc Vincent nous parlera du dolmen de la Pierre Couvretière d’Ancenis et nous communiquera les derniers résultats des fouilles d’Alain Turq à la Ferrassie, en Dordogne.