Par Aurélia Borvon
Après une présentation générale de ce qu’est l’archéoichtyologie, la communication visera à exposer les données issues de ce type d’étude sur un site de la fin du Pléistocène situé en Israël, celui d’Ain Mallaha/Eynan (fouilles F. Valla et H. Khalaily).
Ce site est un site natoufien majeur, situé dans la haute vallée du Jourdain, près du lac Hula. Le niveau le plus récent, du Natufien final, a livré une quantité exceptionnelle de restes de poissons (plusieurs milliers). L’importance du poisson dans la subsistance des sociétés du Pléistocène supérieur est une question cruciale qui a été soulevée pendant plusieurs décennies mais qui a longtemps manqué d’études détaillées. La présence de ces milliers de restes ichthyologiques permet donc ici d’examiner cette question.
Les poissons, tous d’eau douce, appartiennent à deux familles essentiellement, les cichlidés et les cyprinidés. La présence discrète d’une troisième famille, celle des salmonidés, est également à signaler.
L’étude de ces vestiges très abondants vise, grâce à différents aspects qui seront détaillés (identification des espèces, nombre d’individus et estimation des tailles, etc.), à reconstituer l’ichtyofaune du paléo-lac Hula, l’exploitation et la consommation des différentes espèces de poissons et leur